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Vague de décès d’enfants dans un désert du sud du Pakistan

Près de 300 enfants ont perdu la vie depuis le début de l’année dans un désert du sud du Pakistan où la faible mousson ainsi qu’une maladie décimant le bétail ont exacerbé les problèmes chroniques de malnutrition, ont indiqué mercredi des responsables.

Un nombre alarmant d’enfants affaiblis par la pneumonie ou la diarrhée, conséquence de la sécheresse, de la pauvreté et du manque d’infrastructures de santé, a été signalé dans le désert de Thar, une bande de sable située dans le sud-est du Pakistan, près de la frontière indienne.

Cette crise est au cœur d’un vif débat dans la province méridionale du Sind, dont le gouvernement est dirigé par le Parti du peuple pakistanais (PPP) de Bilawal Bhutto-Zardari, le fils de la défunte Première ministre Benazir Bhutto et de l’ex-président Asif Zardari.

Depuis la fin décembre 2013, 496 personnes ont perdu la vie dans le désert, dont 296 enfants, a indiqué à l’AFP Taj Haider, un cadre du parti responsable du dossier sensible de Thar, théâtre d’une « grave sécheresse » selon les services météorologiques pakistanais.

Et depuis le début octobre, ce sont 48 enfants qui ont perdu la vie dans le désert, a indiqué le docteur Abdul Jalil, responsable des services de santé locaux, accusant la presse pakistanaise, qui fait état d’au moins 72 morts, de gonfler les bilans récents pour ennuyer le gouvernement.

Cette semaine, une quarantaine d’enfants étaient sous supervision médicale dans un hôpital public de Mithi, ville à la porte de Thar, dont plusieurs sont dans un état critique, selon des sources humanitaires. Selon le groupe de travail sur la sécurité alimentaire, qui regroupe des agences de l’ONU et des ONG, les semences des agriculteurs ont brûlé en raison de « pluies insuffisantes » ces derniers mois. Aussi, la variole ovine a décimé une partie du bétail essentiel à la survie d’une partie de la population. « La situation actuelle est due à une combinaison de facteurs. De faibles pluies et la variole ovine ont exacerbé des problèmes de malnutrition et d’infrastructures de santé », a déclaré un responsable de l’ONU à Islamabad.

Dans le désert de Thar, les infrastructures de santé demeurent en effet précaires et les parents doivent franchir des distances importantes pour accéder à une clinique et y arrivent parfois trop tard, avec des enfants dans un état déjà critique.

Afp