Le Programme des Nations Unies pour le développement s’inquiète que le déplacement des activités menées par les groupes extrémistes violents depuis le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord vers l’Afrique subsaharienne ait suscité relativement peu d’attention de la part de la communauté internationale.
Selon le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), les décès dûs au terrorisme ont diminué au cours des cinq dernières années dans le monde, alors que les attaques menées en Afrique subsaharienne ont plus que doublé depuis 2016. Le PNUD dénombre 4 155 attaques de 2017 à 2021, faisant plus de 18 400 morts.
En 2021, près de la moitié des décès liés au terrorisme se situaient dans l’Afrique subsaharienne, dont plus d’un tiers dans seulement quatre pays de cette région – Somalie, Burkina Faso, Niger et Mali – « le nouvel épicentre mondial de l’extrémisme violent », selon le patron du PNUD, Achim Steiner.
Le Programme des Nations Unies pour le développement s’inquiète que le déplacement des activités menées par les groupes extrémistes violents depuis le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord vers l’Afrique subsaharienne ait suscité relativement peu d’attention de la part de la communauté internationale.
Nirina Kiplagat, conseillère régionale du PNUD, appelle quant à elle les communautés locales à jouer un rôle central dans le soutien des voies durables de sortie de l’extrémisme violent, parallèlement aux programmes d’amnistie mis en place par les gouvernements.
Il est à noter qu’un rapport de l’ONU indique que le manque d’emploi plus que l’idéologie religieuse permet aux extrémistes violents d’attirer de plus en plus de recrues en Afrique subsaharienne. Les conclusions de l’enquête onusienne menée auprès de près de 2 200 hommes et femmes étaient basées sur les entrevues réalisées en 2021 et début 2022 qui avaient ciblées huit pays: Burkina Faso, Cameroun, Tchad, Mali, Niger, Nigeria, Somalie et Soudan.