Au Pérou, plus de 100 000 mineurs âgés de 5 à 17 ans travaillent comme domestiques. Une situation qui affecte leurs droits à l’éducation, la santé et à la liberté, a mis en garde mercredi 19 novembre l’Organisation internationale du travail (OIT) à Lima.
Quelque 79 % d’entre eux sont des filles, 21 % des garçons. Une grande majorité de ces jeunes (74 %) sont adolescents (entre 12 et 17 ans), toutefois 26 % sont âgés de 6 à 11 ans, souligne l’OIT dans un rapport publié dans le cadre d’une campagne visant à mettre fin à « l’esclavage des enfants ».
« EMPLOYÉS INVISIBLES »
La plupart des fillettes et des adolescentes impliquées dans des travaux domestiques viennent de la campagne andine et travaillent dans les grandes villes côtières du pays, dont Lima, la capitale, où vit un Péruvien sur trois. Cette pratique est « historiquement enracinée dans le pays », reconnaît la responsable de l’Organisation pour les pays andins. Et de souligner que ces jeunes, souvent « exploités », sont qualifiés d’« employés invisibles ».
Cette campagne fait partie d’une initiative mondiale, qui vise à prévenir et éradiquer l’esclavage des mineurs, alors que selon les organisations internationales quelque 5,5 millions d’enfants et adolescents dans le monde travaillent dans des conditions d’esclavage. Elle a reçu a reçu le soutien de l’OIT, du ministère du travail, du ministère de la femmes péruvien et de plusieurs organisations non gouvernementales.
Afp