Des matelas en feu. La colère des Italiens gronde face aux migrants. Ici dans la région de Trévise, dans le nord du pays, ils ont brûlé du matériel donné aux demandeurs d’asile. Ce que les habitants de Quinto ne supportent pas, c’est qu’une centaine de migrants soient hébergés dans les appartements vides de leur immeuble. Alors les résidents ont décidé de vivre dans des tentes tant que les nouveaux arrivés ne seront pas chassés.
“Je suis désolée, dit une mère de famille, mais je ne payerai pas encore 28 ans de prêt immobilier pour faire vivre mon enfant dans un camp de réfugiés.”
Quinto est situé dans le fief de la Ligue du nord, la droite antieuropéenne aux accents xénophobes.
“Aucun de ces 19 faux réfugiés n’est Erythréen ou Syrien”
Presque au même moment, près de Rome, à Casale San Nicola, une centaine d’habitants manifestent contre l’arrivée d’une vingtaine d’immigrés. Ils sont soutenus par un groupuscule d’extrême droite, Casa Pound.
“Notre gouvernement nous impose ces gens avec violence, s’exclame Simone Di Stefano, président de CasaPound Italie. Aucun de ces 19 faux réfugiés n’est Erythréen ou Syrien, les seuls autorisés à rester ici dans un camp de réfugiés. Non, ce sont des Nord-Africains, Sénégalais et Congolais.”
L’Italie héberge plus de 80.000 migrants ayant traversé la Méditerranée, un poids que le pays doit porter seul : les 28 ont rejeté le 25 juin un projet de quotas répartissant les migrants dans tous les pays de l’UE.
euronews