Un kamikaze au volant d’un camion piégé a tué mardi un civil à l’entrée d’un complexe de la police et un capitaine de l’armée a péri dans un attentat dans le nord du Sinaï égyptien, bastion de djihadistes affiliés au groupe Daesh (EI).
La première attaque a eu lieu dans la ville d’Al-Arish, chef-lieu de la province du Nord-Sinaï, l’un des principaux théâtres d’attentats devenus quasi quotidiens en Egypte.
Les plus meurtriers visent les forces de l’ordre et sont revendiqués par des groupes djihadistes disant agir en représailles à la très sanglante répression qui s’est abattue sur les partisans de l’ex-président islamiste Mohamed Morsi, destitué et emprisonné par l’armée le 3 juillet 2013.
Outre le kamikaze, un civil a péri, deux ont été blessés ainsi que 30 policiers, tous légèrement touchés par des éclats de verre, a assuré à l’AFP Hani Abdel Latif, porte-parole du ministère de l’Intérieur (…)
Les attaques meurtrières qui secouent régulièrement le nord du Sinaï sont principalement revendiquées par la branche égyptienne du groupe Daesh (EI), Ansar Beït al-Maqdess.
Le maréchal à la retraite Sissi, qui a destitué M. Morsi quand il était le chef de la toute puissante armée, a été élu président en mai 2014 après avoir éliminé toute opposition, islamiste puis laïque et libérale, de la scène politique.
Les organisations internationales de défense des droits de l’Homme considèrent que le régime de Sissi est plus répressif que celui de Hosni Moubarak mais l’Egypte apparaît de plus en plus comme un allié incontournable des puissances occidentales dans la région.
AFP