Le viol, mal ancien mais dissimulé par les universités américaines, commence à être traité. Au printemps dernier, la fraternité Epsilon Iota – une confrérie étudiante officieuse de l’American University de Washington – a vu certains de ses courriels fuiter, révélant sur la place publique leurs techniques de viol. Les mails expliquaient comment certains de leurs membres profitaient de la naïveté des premières années, allant jusqu’à les droguer au GHB – une substance couramment appellé «drogue du viol»- , et précisaient les meilleurs endroits pour passer à l’acte incognito. «Rassurer les filles avec des jeux d’alcool dans les appartements des frères pour pouvoir les b— ensuite», préconisait l’un d’eux.
Ainsi, en moyenne une étudiante sur cinq subit une agression sexuelle pendant les quatre premières années de ses études. Mais seules 12% de ces agressions sont dénoncées. Face à cette situation désastreuse, Amanda Gould, étudiante en deuxième année, a créé le groupe «No more silence» («Plus jamais le silence»). «Pendant longtemps l’université a fermé les yeux», raconte la jeune fille. Mais après les révélations sur cette confrérie étudiante, «connue comme la fraternité des violeurs», «il y a eu un tournant, ils n’ont plus eu le choix». Le directeur refuse cependant de la rencontrer, les universités ayant une fâcheuse tendance à nier le problème. Cela n’empêche pas Amanda de récolter 1700 signatures pour faire exclure les auteurs de ces emails. Elle organise aussi une manifestation pour que la direction «cesse de balayer le problème sous le tapis»…
Lire la suite