Les inégalités dans l’enseignement supérieur américain sont de plus en plus importantes, l’écart entre les plus aisés et les plus défavorisés ayant doublé entre 1970 et 2013.
L’accès aux diplômes universitaires, aux Etats-Unis, est de plus en plus inégal entre riches et pauvres. Une étude, réalisée par l’université de Pennsylvanie et le Pell Institute de Washington, montre que la réussite universitaire dépend fortement du statut économique de l’étudiant.
Entre 1970 et 2013, l’écart entre les jeunes issus de familles aisées et les jeunes issus de familles à faible revenu dans l’obtention d’un bachelor (équivalent d’une licence en France) aurait doublé. En cause : l’explosion, ces quatre dernières décennies, du taux d’obtention de diplômes par des personnes provenant de familles fortunées, face à une stagnation de la réussite des jeunes issus de familles à faible revenus.
En effet, plus de 75% des étudiants de classe sociale élevée décrochent aujourd’hui leur diplôme contre 40% il y a quarante ans. Ceux dont la situation économique est moins favorable ont connu une progression beaucoup plus faible. A présent, 9% d’entre eux vont jusqu’au bout de leurs études contre 6% en 1970.
«C’est incroyable de constater à quel point les inégalités entre les familles à fort et à moindre revenu se sont accentuées», commente Laura Perna, enseignante à l’université de Pennsylvanie et membre des chercheurs de l’étude. Margaret Cahalan, directrice du Pell Institute, explique, elle, que le niveau d’études des parents influe sur la réussite de leur progéniture. «Les enfants dont les parents sont diplômés ont plus de chances d’obtenir de meilleures notes et donc de décrocher également leur diplôme.»
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