Les militaires soudanais sont responsables de plusieurs violations du droit international
Le Soudan était dirigé par un gouvernement civil de transition depuis 2019, lorsque le long règne du dictateur Omar El-Béchir a été renversé par un soulèvement populaire, l’armée soudanaise a pris le pouvoir le 25 octobre cherchant à renverser les engagements que le gouvernement de transition avait précédemment pris notamment la justice transitionnelle, les réformes institutionnelles, la lutte contre la corruption et la garantie de la non-répétions des abus passés.
Nous demandons aux dirigeants militaires soudanais et à ceux qui les soutiennent de se retirer afin de permettre au pays de reprendre le chemin des réformes institutionnelles et juridiques.
Il est regrettable que depuis le coup d’état militaire du 25 octobre 2021, au moins 13 personnes ont été tuées et plusieurs centaines ont été blessées. De nombreuses personnes dont des ministres du gouvernement des membres du partis politiques des défenseurs des droits de l’homme des militants de la société civile des journalistes, des avocats et des leaders de contestation ont été arrêtés et placées en détention. Pour cette raison le coup d’état militaire a également déclenché une opposition et des manifestations dans le pays. Des milliers de personnes ont rejoint des manifestations qui se sont heurtées à la violence.
Nous pensons que la prise de pouvoir militaire du 25 octobre est profondément inquiétante et les militaires sont maintenant responsables de plusieurs violations du droit international.
Nous pensons que le coup d’état soudanais a entrainé une instabilité partout, ce qui menace les droits de l’homme, la paix, la liberté et la sécurité nécessitant la restauration et la libération des membres élus du gouvernement entre autres des personnes qui avait été arbitrairement détenues.
L’agence pour les droits de l’homme profondément préoccupé par la crise du Soudan soutient l’aspiration du peuple soudanais à la démocratie et à la liberté d’expression et de la réunion pacifique et demande d’urgence la libération des dirigeants civils arrêtés ainsi que des enquêtes sur la violation contre des manifestations pacifiques.