Inégalités dans le traitement des informations
La guerre de l’Ukraine a prouvé que le monde n’accorde pas la même attention aux vies des différents peuples.
L’Agence pour les Droits de l’Homme dénonce des injustices et inégalités dans le traitement des différentes ethnies confrontées à des conflits. Il est regrettable que malgré les avancées scientifiques et technologiques de la communauté internationale à ce siècle, le monde ne traite toujours pas la race humaine de la même façon.
L’actualité internationale porte son attention majoritairement à la guerre en Ukraine, alors qu’elle ne prend pas au sérieux les peuples d’autres régions telles que le Yémen, l’Afghanistan, la Syrie, la Corne de l’Afrique et l’Éthiopie qui sont dans de pires conditions humanitaires.
L’ADH remercie le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, Monsieur Tedros Adhanom Ghebreyesus qui a bien réagi à cette réalité douloureuse du monde actuel pointant du doigt les inégalités dans le traitement de l’information.
Pour étoffer l’argumentaire citons ici quelques exemples qui nécessitent plus d’attention et de soutien de la communauté internationale et des médias à côté de la guerre de l’Ukraine:
– Sans aucun doute le Yémen reste à ce jour l’une des plus grandes crises humanitaires au monde. Après quelques années de raids dévastateurs et incessants, des millions de Yéménites ont besoin d’urgence d’aide humanitaire. De violents combats continuent de mettre en danger la sécurité de la population et ont déjà contraint des milliers de familles à fuir leur foyer.
– Après plus de 40 ans de conflit prolongé, l’Afghanistan demeure l’une des crises humanitaires les plus complexes : plus de 9% de sa population vit en dessous du seuil de la pauvreté, des millions de personnes ont un accès très limité aux soins de santé primaires et plus de 5 millions sont en situation d’insécurité alimentaire sévère. Récemment l’UNICEF a rapporté que 1,1 million d’enfants afghans risquent de souffrir d’émaciation sévère cette année, soit pratiquement le double par rapport à 2018.
– Dans la Corne de l’Afrique en proie à la sécheresse, le nombre d’enfants sévèrement émaciés pourrait rapidement passer de 1,7 million à 2 millions, tandis qu’une hausse de 26 % est attendue au Sahel comparativement à 2018, selon UNICEF.
– La région du Tigré en Ethiopie, actuellement en proie à un conflit entre les autorités et le gouvernement, est également face à une condition humanitaire catastrophique. Et pourtant 2000 camions d’aide humanitaire qui auraient dû arriver dans la région, il n’y a eu seulement 20 au total selon l’OMS. Un problème grave qui nécessite l’attention particulière de la communauté internationale.
– En Syrie, après plus de 10 ans de crise, les besoins humanitaires demeurent et même depuis 2020, les besoins humanitaires à l’intérieur de la Syrie se sont accrus, atteignant leur niveau le plus élevé depuis le début de la crise. À ce jour, 14,6 millions de personnes en Syrie dépendent de l’aide, soit 1,2 million de plus qu’il y a un an.