Haïti, pays marqué par l’instabilité, fait face à une crise humanitaire et sécuritaire sans précédent, nécessitant un soutien international urgent.
La situation en Haïti continue de se dégrader de manière alarmante, avec plus d’un million de déplacés internes, dont la moitié sont des enfants, selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Face à cette crise humanitaire sans précédent, l’UNICEF appelle à un financement d’urgence de 272 millions de dollars afin de répondre aux besoins grandissants des populations vulnérables.
Depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse en 2021, Haïti sombre dans le chaos. Début 2024, des gangs ont libéré 4 000 détenus et pris le contrôle de 85 % de Port-au-Prince. Aujourd’hui plus de six millions de personnes nécessitent une aide d’urgence.
Des enfants enrôlés dans les gangs
L’UNICEF alerte sur un autre aspect tragique de cette crise : l’enrôlement massif d’enfants au sein des groupes armés. Selon l’organisation, entre 30 % et 50 % des membres des gangs sont des adolescents, voire des enfants. Dans un pays où plus de 60 % de la population vit avec moins de 4 dollars par jour, ces jeunes sont vulnérables aux recruteurs des gangs qui leur offrent un moyen de survie.
Face à cette réalité dramatique, l’UNICEF insiste sur la nécessité de traiter ces jeunes comme des enfants avant tout. « Les accords entre le gouvernement haïtien et la Mission multinationale de soutien à la sécurité prévoient que les mineurs capturés soient pris en charge et réinsérés dans la communauté », a rappelé le directeur général adjoint de l’UNICEF, Ted Chaiban.
L’UNICEF et ses partenaires intensifient leurs efforts, mais un soutien international renforcé est crucial pour éviter une catastrophe humanitaire.
Indépendante depuis 1804, Haïti fait face à des crises politiques, économiques et naturelles. Sa population est majoritairement issue d’ancêtres africains ayant subi l’esclavage, ce qui a façonné son identité culturelle et historique.