Des affrontements ont éclaté mardi dans Pristina, la capitale du Kosovo, entre des unités de la police anti-émeutes et des manifestants antigouvernementaux.
Les troubles les plus graves depuis la sécession de l’ancienne province serbe, en 2008, ont éclaté lorsque les forces de l’ordre ont tenté de disperser quelque 2.000 manifestants rassemblés à l’appel de partis de l’opposition.
Des dizaines de blessés ont été pris en charge par des ambulances tandis que les forces anti-émeutes poursuivaient des manifestants dans les rues de la ville, survolée par un drone.
Les autorités ont fait état de 22 policiers blessés par des jets de pierre et de bouteilles. La police a par ailleurs procédé à 27 interpellations.
Le mouvement de colère a pour origine le sort d’un vaste complexe minier dont le gouvernement kosovar d’Isa Mustafa, qui a pris ses fonctions début décembre, avait initialement promis de prendre le contrôle avant de faire volte-face.
La propriété de la mine de Trepca, actuellement gérée par une société créée par l’Onu, fait l’objet de nombreux contentieux. La Serbie en revendique notamment 75%.
Samedi déjà, une manifestation sur l’avenir de la mine, où sont extraits du plomb, du zinc et de l’argent, a dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre.
Reuters