Le nouveau visage des réfugiés nord-coréens

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Chaque année, des centaines de Nord-Coréens bravent la mort pour tenter de fuir l’un des pays les plus hermétiques au monde. Mais les transfuges d’aujourd’hui sont très différents de ceux d’hier.

Ils sont mieux lotis matériellement et en savent bien plus sur le monde extérieur. Ils font le choix calculé de partir pour une vie meilleure quand leurs aînés affamés partaient pour survivre.

Le changement fut rapide et reflète la transformation de la Corée du Nord après la grande famine qui avait fait des centaines de milliers de morts à la fin des années 1990.

Il est difficile de trouver des chiffres précis sur le nombre de transfuges. Mais la Corée du Sud effectue un décompte précis de ceux qui arrivent sur son territoire, le plus souvent après un périple hasardeux de 5.000 km à travers la Chine et le Sud-Est asiatique.

Une réfugiée de 40 ans explique avoir fui en 2010 en compagnie de sa mère, avec l’aide de sa sœur déjà installée à Séoul. « Je n’étais pas affamée, on vivait dans un confort relatif grâce à l’argent que ma sœur nous faisait parvenir mais je n’avais aucun espoir d’avoir une vie meilleure. Et plus j’en savais sur la vie au Sud, plus je voulais sortir et vivre comme eux », dit-elle…

Depuis la fin de la guerre de Corée en 1953, plus de 27.000 réfugiés ont gagné le Sud. Plus de la moitié de ceux qui y restent envoient, via des passeurs en Chine, de l’argent à leur famille toujours au Nord, selon une récente étude gouvernementale…  Lire l’article
AFP