Les personnes d’ascendance africaine sont deux fois plus susceptibles de mourir des suites de la Covid-19, selon l`ONU. « Les personnes d’ascendance africaine subissent des violences inacceptables, y compris de la part de la police. Elles s’appuient sur des services d’infrastructure de base souvent inadéquats ; manquent de manière disproportionnée d’un accès adéquat à des services d’éducation, de santé et de protection sociale de qualité et sont moins susceptibles que les autres de trouver un travail décent », selon la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet.
L’ONU a lancé le 1er janvier 2015 la Décennie internationale des personnes d’ascendance africaine dans la lignée de la Déclaration de Durban de 2001. Cinq ans plus tard, les Etats membres des Nations Unies ont fait le point sur les actions qu’ils ont entreprises pour améliorer la visibilité des personnes d’ascendance africaine et contribuer à un progrès substantiel dans la promotion et la protection de leurs droits.
Il y a vingt ans, la Déclaration de Durban soulignait les obstacles à la reconnaissance des personnes d’ascendance africaine: un manque flagrant de volonté politique, une législation faible, un manque de stratégies de mise en œuvre et d’action concrète de la part des États, ainsi que la prévalence d’attitudes racistes et de stéréotypes négatifs.
Malgré les mesures prises par plusieurs pays ces cinq dernières années, la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, pense qu’il reste encore beaucoup de travail à faire sur toutes ces questions et qu’on ne peut démanteler des siècles de racisme en une décennie. Elle regrette « qu’aucun État n’ait encore adopté de mesures globales qui reconnaissent, traitent ou atténuent suffisamment les crimes du passé et leur héritage vivant de discrimination, d’exploitation et de souffrance ».
Les personnes d’ascendance africaine continuent de souffrir d’une plus grande pauvreté. « Elles subissent des violences inacceptables, y compris de la part de la police. Elles s’appuient sur des services d’infrastructure de base souvent inadéquats ; manquent de manière disproportionnée d’un accès adéquat à des services d’éducation, de santé et de protection sociale de qualité et sont moins susceptibles que les autres de trouver un travail décent », selon Mme Bachelet.