«Police noire [corrompue], rendez-nous un oeil.» Voilà les mots qui résonnaient d’une même voix lundi 12 août dans les gigantesques halls de l’aéroport de Hong Kong alors que tous les vols du huitième aéroport mondial ont été annulés. Cette voix, c’est celle de quelque 5.000 manifestantes qui protestent contre les violences policières subies de manière croissante depuis deux mois.
«Lève-toi Hong Kong, lève-toi pour la liberté», clament-ils encore, un oeil bandé en référence à une manifestante blessée dimanche soir. C’est bien de la liberté qu’il s’agit désormais, et plus seulement vis-à-vis du projet d’extradition. Liberté de protester, de circuler, de critiquer. Mais aux manifestations, la police ne répondra que par des attaques chaque fois plus violentes. Depuis juin, plus de 1.000 salves de gaz lacrymogènes et pas moins de 160 balles de caoutchouc ont été tirées, un recours à la force déployé d’une manière qu’Amnesty International n’a pas hésité à qualifier d’«inutile et excessive» (…) Lire l’article sur Slate.fr