Des représentantes de mouvements de femmes de RDC, de Libye et d’Irak ont exigé mardi du Conseil de sécurité des actions concrètes pour donner aux femmes une plus grande place dans les négociations de paix.
« Il n’y aura jamais de paix durable sans la participation des femmes », a affirmé Julienne Lusenge, présidente de l’ONG Solidarité féminine pour la paix et le développement intégral. « Les femmes sont les premières victimes de la guerre mais elles sont la clé de la paix ».
Originaire du Nord-Kivu (est de la RDC), elle a déploré que les femmes de cette région aient été écartées des négociations menées en 2013 par le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) avec les rebelles du M23, responsables d’atrocités contre les civils et en particulier les femmes. « Faut-il donc prendre les armes pour être autour d’une table de pourparlers de paix? », a-t-elle lancé.
Le Conseil était réuni, sous la présidence du Premier ministre espagnol Mariano Rajoy et en présence d’une vingtaine de ministres, pour faire le point quinze ans après l’adoption d’une résolution historique sur le rôle des femmes en faveur de la paix et la sécurité internationales. Cette résolution 1325 de l’an 2000 est encore loin d’être totalement appliquée.
« Je vous demande, les femmes vous demandent d’appliquer la résolution 1325 en termes d’actions concrètes », leur a lancé Mme Lusenge. « Après 15 ans de bonnes intentions, il est grand temps de donner aux femmes l’autorité et les outils pour construire un monde meilleur pour tous »…
Le Conseil a adopté une nouvelle résolution non contraignante qui invite les pays membres à appliquer le texte de 2000. En attendant, un « groupe informel d’experts » va se pencher sur la question.
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