La décision du gouvernement de transition, d’abandonner la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies, pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) suscite de vives inquiétudes, car un préjudice grave pourrait être causé au peuple malien.
Après que la mission de l’ONU a été qualifiée d’échec par le ministre malien des Affaires étrangères, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté, le 30 juin 2023, à l’unanimité la fin d’une mission de maintien de la paix au Mali, vieille de dix ans.
Plusieurs membres du Conseil, dont l’ambassadeur du Royaume-Uni, ont averti que le retrait se produit à un moment de fragilité dans la région du Sahel ; d’ailleurs les reportages des médias ont dépeint un sombre paysage de la sécurité dans cette région.
La décision du gouvernement de transition, d’abandonner la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies, pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) suscite de vives inquiétudes, car un préjudice grave pourrait être causé au peuple malien.
Certains experts expriment leurs inquiétudes quant à la situation sécuritaire, qui pourrait s’aggraver au départ de la mission, laissant l’armée malienne sous-financée seule devant les combattants qui contrôlent des pans de territoire dans le désert du nord et du centre.
Le Mali et la région du Sahel ont connu, au cours de cette dernière décennie, une recrudescence des affrontements et des attaques de groupes armés et d’affiliés terroristes. Cependant, l’ambassadeur a souligné que le Mali continuera à travailler sans relâche pour protéger les civils sur tout son territoire.
Le mandat de la MINUSMA consistait, parmi d’autres tâches, à documenter et à enquêter sur les allégations de graves violations des droits de l’Homme, ainsi qu’à protéger les civils contre le risque d’attaques.
Les Casques bleus de l’ONU jouaient un rôle important pour la protection des civils contre la rébellion armée, mais les relations entre le Mali et les Nations unies se sont fortement détériorées depuis le coup d’État de 2020 qui a porté au pouvoir un régime militaire.