Nécessité d’investir dans les systèmes d’alerte multirisques contre les catastrophes naturelles, selon l’ONU

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Moins de la moitié des pays les moins avancés et seulement un tiers des petits États insulaires en développement disposent d’un système d’alerte précoce multi dangers contre les catastrophes naturelles, selon l’ONU.

Les Nations Unies ont averti que faute de systèmes d’alerte précoce multirisque qui permettent d’anticiper plusieurs types de désastres, la moitié des pays du monde ne sont pas préparés aux catastrophes naturelles. C’est la raison pour laquelle le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, appelle les pays à investir dans les systèmes d’alerte précoce. De nombreux systèmes d’alerte ne couvrent qu’un seul type de catastrophes naturelles, comme les cyclones ou les inondations. Mais, pour l’ONU il est plus urgent que jamais d’investir dans des systèmes multirisques.

Indispensables à l’anticipation de catastrophes naturelles, ces dispositifs permettent par exemple de mettre en garde les populations contre le risque de liquéfaction du sol suite à un séisme ou à un glissement de terrain ou d’alerter sur une menace épidémiologique suite à de fortes précipitations.

Un nouveau rapport publié par le Bureau pour la réduction des risques de catastrophes (UNDRR) et l’Organisation météorologique mondiale (OMM) souligne le cas des pays en développement qui sont encore moins bien lotis alors même qu’ils se trouvent en première ligne du changement climatique. « Les personnes qui ont le moins contribué à la crise climatique sont ceux qui en paient le prix fort », selon le chef de l’ONU. Le rapport publié à l’occasion de la Journée internationale de la réduction des risques de catastrophes montre que les pays les moins avancés, les petits États insulaires en développement et les pays d’Afrique ont besoin des investissements les plus importants pour accroître la couverture des systèmes d’alerte précoce et se protéger correctement contre les catastrophes.

L’OMM doit présenter à la prochaine conférence climatique des Nations Unies (COP27) qui aura lieu en novembre 2022 en Égypte, un plan d’action visant à atteindre cet objectif ambitieux.

Il est à noter que le nombre de catastrophes a été multiplié par cinq entre 1970 et 2019 sous l’effet du changement climatique et de la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes.