La position de l’Afrique du Sud contre le génocide en Palestine

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L’Afrique du Sud prétend que les actions d’Israël ont un caractère génocidaire parce qu’elles visent à provoquer la destruction d’une partie substantielle des Palestiniens de Gaza. Ces actes génocidaires consistent notamment à tuer des Palestiniens, à causer de graves dommages mentaux et corporels et à infliger délibérément des conditions destinées à entraîner leur destruction physique en tant que groupe.

En 2021, la menace imminente d’expulsion forcée des familles palestiniennes de leurs foyers a provoqué des troubles dans et autour de la vieille ville de Jérusalem. Plus tard, les forces israéliennes ont tué 10 Palestiniens, le nombre le plus élevé enregistré à l’époque par l’ONU en une seule journée. Depuis lors, les conditions se sont détériorées et, selon les preuves disponibles, à ce jour, plus de 34 500 Palestiniens ont été tués à Gaza et plus de 77 700 Palestiniens ont été blessés, tandis que des affrontements meurtriers ont repris en Cisjordanie occupée.

Après l’invasion israélienne à grande échelle contre le Gaza en 27 octobre 2023, la position de l’Afrique du Sud est que si aucune autre nation n’est prête à affronter Israël dans cette guerre, elle le fera. Ayant vécu sous l’apartheid pendant des décennies, les Sud-Africains savent ce que signifie être opprimé sans les droits du pouvoir en place. Comme l’a souligné l’ancienne commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies, Mme Pillay, la situation actuelle fournit la preuve de crimes de guerre et de génocide, qui ont également été vécus dans son propre pays.

L’Afrique du Sud prétend que les actions d’Israël ont un caractère génocidaire parce qu’elles visent à provoquer la destruction d’une partie substantielle des Palestiniens de Gaza. Ces actes génocidaires consistent notamment à tuer des Palestiniens, à causer de graves dommages mentaux et corporels et à infliger délibérément des conditions destinées à entraîner leur destruction physique en tant que groupe.

L’Afrique du Sud affirme que les milliers de femmes et d’enfants palestiniens tués par Israël n’ont rien à voir avec l’attaque du Hamas, arguant qu’Israël est impliqué dans la punition collective des 2,3 millions d’habitants de Gaza et de Cisjordanie. On avance également qu’empêcher l’entrée de l’eau, de la nourriture et des médicaments à Gaza constitue en soi un crime de guerre.

L’Afrique du Sud fait valoir que même avant les pertes civiles dévastatrices subies par les habitants de Gaza, les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza vivaient sous l’occupation militaire israélienne dans le cas de la Cisjordanie et sous un blocus paralysant qui contrôle les mouvements dans le cas de Gaza. Cependant, Israël n’est pas le seul à violer les droits de l’homme et semble être soutenu par les grandes puissances. C’est une question préoccupante du point de vue de l’Afrique du Sud, alors qu’un pays continue de violer le droit international avec l’aide d’États puissants qui affirment soutenir les droits de l’homme.

Dans le même temps, Mme Pillay a déclaré que la récente requête de l’Afrique du Sud auprès de la Cour internationale de Justice (CIJ), alléguant que les actions d’Israël à Gaza violaient la Convention sur le génocide, signale une évolution significative dans l’application de la compétence universelle.

Comme l’a dit Mme Pillay, « Israël n’aurait pas été en mesure de poursuivre ce niveau d’actions contre les Palestiniens [et] de violations des droits des Palestiniens s’il n’avait pas eu l’aide d’autres États en termes d’aide militaire ».