Aux conflits qui s’enlisent s’ajoutent de nouveaux fronts. Et aux nombreux morts, en majorité des civils, de ces guerres, s’ajoutent d’autres victimes qu’on oublie souvent: les réfugiés et les déplacés. Alors que 2013 enregistrait un triste record, cette année encore, des centaines de milliers de personnes ont été obligées de quitter leur foyer pour fuir les armes.
En Ukraine, en Irak ou au Soudan du Sud, nombreux sont ceux qui ont traversé les frontières pour s’établir dans des camps dans les pays voisins (les réfugiés) ou qui ont trouvé refuge dans une autre région de leur pays (les déplacés) comme le montre la carte ci-dessous qui présente les principaux points chauds de 2014. Et c’est sans compter ceux qui choisissent la route de l’exil grossissant le rang des migrants. En effet, selon le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR), depuis janvier plus de 207.000 personnes ont tenté de traverser la Méditerranée, soit trois fois plus qu’en 2011, année « record ».
Une situation humanitaire catastrophique que les instances des Nations Unies ont de plus en plus de mal à gérer. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a par exemple failli suspendre son aide aux réfugiés syriens faute de financements. Un afflux de dons a finalement évité (provisoirement) l’arrêt des opérations du PAM.
Début décembre, l’ONU a lancé un appel pour récolter un montant record de 16,4 milliards de dollars afin d’aider 57,7 millions de personnes en 2015. « Les besoins ont atteint des niveaux sans précédent et, sans davantage de soutien, il n’est simplement pas possible de faire face à ces situations humanitaires qui surgissent, région après région et conflit après conflit », a alerté le Haut-Commissaire pour les réfugiés, Antonio Guterres. La crise syrienne devrait absorber près de la moitié de l’aide. Le Soudan du Sud est la seconde priorité de cette aide avec 1,8 milliard de dollars prévus…
Le Huffington Post