Selon la Commission nationale de gestion des risques de catastrophe, entre avril et mai, 595 personnes déplacées sont mortes de faim et de malnutrition sévère dans les zones est, nord-ouest et sud-ouest de la région du Tigré.
Les deux années de combats entre les forces régionales et l’armée fédérale éthiopienne avec ses alliés ont chassé les gens de leurs maisons, détruit les récoltes et perturbé l’aide alimentaire, exacerbée par la sécheresse persistante, faisant d’environ un cinquième des 6 millions de personnes dans la région du Tigré, victime d’une grave insécurité alimentaire jusqu’en février 2023, selon le Programme alimentaire mondial (PAM).
Comme le soulignent certains rapports et preuves de la région, de nombreuses personnes meurent directement ou indirectement de faim depuis que les flux d’aide au Tigré ont été temporairement interrompus plus tôt cette année en supposant qu’une partie de l’aide était détournée de ceux qui en avaient besoin. Selon la Commission nationale de gestion des risques de catastrophe, entre avril et mai, 595 personnes déplacées sont mortes de faim et de malnutrition sévère dans les zones est, nord-ouest et sud-ouest de la région du Tigré.
Les conditions humanitaires déplorables sont évidentes dans différentes régions, notamment à Abiy Addi, à environ 54 km à l’ouest de Mekelle, où 51 000 personnes déplacées par les combats ont trouvé refuge. Les rapports de ceux qui travaillent dans les camps de réfugiés indiquent les conditions critiques des personnes en raison de la malnutrition, atteignant 118 dans un camp de fortune dans une école locale comme un seul exemple.
Si des mesures sérieuses ne sont pas prises, la communauté intenationale devra assister à la mort de nombreux enfants, femmes et hommes innocents. De nombreuses personnes déplacées assistent à la mort des membres de leur famille, souhaitant et priant pour ne pas voir leurs enfants mourir avant elles.