S’ils ont sensiblement baissé, les besoins humanitaires vont toutefois rester importants cette année en République centrafricaine (RCA), a alerté jeudi l’ONU; relevant qu’avec 50% de la population ne mangeant pas à sa faim, ce pays de l’Afrique centrale compte l’une des plus grandes proportions de personnes « en situation d’insécurité alimentaire critique dans le monde ».
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), 2,8 millions de personnes – soit 46% de la population – seront extrêmement vulnérables en 2024, au point que seule l’assistance humanitaire ne suffira pas pour leur bien-être.
« La baisse de ce chiffre par rapport à 2023 est liée non seulement à une amélioration générale du contexte, mais aussi à l’affinement de l’analyse des besoins pour faire ressortir ceux issus des problèmes structurels et qui atteignent des seuils d’intervention humanitaire dans quelques cas, et ceux issus des chocs récents subis par la population », a précisé le bureau.
En effet, dans plusieurs régions, les acteurs humanitaires sont souvent les seuls à assurer l’accès aux services sociaux de base comme la santé et l’éducation.
« Dans ce contexte, lorsque l’aide humanitaire, qui a pour vocation de parer aux conséquences d’un choc récent, prend fin, le manque de relai sur le long terme par des acteurs mieux adaptés fait tomber la population dans un cycle de dépendance », a noté l’OCHA dans son dernier rapport de situation…