Près de 38 millions de personnes sont menacées par la faim en Afrique de l’Ouest et du centre et 16,2 millions de la population du Yémen sont confrontées à une famine aiguë
Le Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) a averti qu’il manquait de fonds nécessaires pour continuer à fournir une aide alimentaire à 13 millions de personnes au Yémen. Aussi près de 38 millions de personnes sont-elles menacées par la faim en Afrique de l’Ouest et du centre à cause de l’impact de la pandémie due au coronavirus, de la sécheresse et de l’insécurité dans la région, selon l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le PAM.
Contrainte ainsi de réduire l’aide alimentaire au Yémen en guerre, le PAM met en garde contre une augmentation de la faim dans ce pays, ravagé par l’une des pires crises humanitaires au monde. Selon l’Agence onusienne, ces réductions interviennent au pire moment pour les familles yéménites qui dépendent de l’aide alimentaire de l’ONU pour survivre. L’estimation de l’agence onusienne nous dit que plus de la moitié de la population du Yémen, soit 16,2 millions de personnes, est confrontée à une famine aiguë et la moitié des enfants de moins de cinq ans risquent également de souffrir de malnutrition.
Aussi quant au cas de l’Afrique, si des mesures rapides ne sont pas prises, la situation va encore empirer et près de 36 millions de personnes devraient souffrir de la faim en Afrique de l’Ouest et du centre entre juin et août 2022. En outre, 2 millions de personnes en République centrafricaine (RCA) ont besoin d’une aide humanitaire urgente. Il est à noter que plus de 13.000 personnes sont « près de la famine » au Nigeria et environ plus de 800.000 personnes sont en situation d’urgence en Afrique de l’Ouest et au Sahel, ainsi qu’au Cameroun.
Il est évident que le coût de l’inaction pourrait être élevé, et en plus de cette insécurité et des conditions climatiques, les populations doivent encore faire face aux effets à long terme de la pandémie de Covid-19. Garantir un accès immédiat à la nourriture, une production alimentaire soutenue et préserver les systèmes alimentaires constituent la réponse humanitaire la plus rentable, ouvrant la voie au redressement.
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