Sida : les enfants toujours en première ligne

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Si de réelles avancées ont été obtenues ces dernières années, la bataille contre le VIH/sida est encore loin d’être gagnée, notamment pour les enfants. L’année dernière, 210 000 nouvelles infections d’enfants ont été recensées à travers le continent africain. Un chiffre qui donne la mesure des défis qu’il reste à relever.

Certes, le nombre de contaminations a baissé de 43% sur les cinq dernières années (il était de 370’000 en 2009). La couverture des services de prévention de la transmission mère-enfant du VIH a également progressé pour atteindre un niveau de 68 % en 2013, contre 56 % seulement en 2011. Mais ces bonnes nouvelles ne doivent pas nous conduire à baisser la garde face à la pandémie.

Car au-delà des chiffres et des avancées thérapeutiques, la réalité est particulièrement cruelle pour les enfants touchés directement ou indirectement par le VIH/Sida. Qu’ils soient eux-mêmes contaminés ou que la maladie touche un de leurs parents, ils se retrouvent dans une situation de fragilité extrême.

Les conditions de vie dramatiques de ces enfants, les poussent parfois jusqu’à la rue où ils deviennent totalement exclus des services de santé (tout comme de l’éducation) et où ils sont livrés à eux-mêmes, victimes silencieuses de toutes les exploitations.

La première urgence consiste à faire baisser encore et toujours le pourcentage de transmission de la mère à l’enfant. Les bonnes pratiques existent pour permettre de réduire quasiment à zéro ces risques d’infection. La prise régulière d’antirétroviraux par la mère pendant la grossesse et au cours de la période d’allaitement doit être systématique. (…)
Atlantico