Le Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires et Coordonnatrice des secours d’urgence, Valerie Amos, a fait le point devant le Conseil de sécurité, lors d’une réunion à huis-clos mercredi, sur la situation humanitaire en Somalie, notant que celle-ci s’est considérablement détériorée depuis juin.
Plus de trois millions de personnes ont besoin d’une assistance en Somalie en raison de la sécheresse, de la poursuite du conflit, de l’augmentation des prix des denrées alimentaires, et du faible niveau de financement des activités humanitaires. Un tiers de la population de la Somalie – environ 1,1 million de personnes – sont déplacées à l’intérieur du pays, et un million d’autres sont réfugiées dans les pays voisins.
« Je suis extrêmement préoccupée par le fait que le nombre de personnes qui sont incapables de subvenir à leurs besoins alimentaires de base est passé au cours des six derniers mois de 857.000 à un million », a déclaré Mme Amos devant les membres du Conseil de sécurité. « Si les enfants sévèrement malnutris ne reçoivent pas le traitement médical et la nourriture thérapeutique dont ils ont besoin de toute urgence, ils sont susceptibles de mourir. »
Mme Amos a noté que l’ONU et ses partenaires continuent de faire tout leur possible pour atteindre les personnes dans le besoin. Depuis le début de cette année, par exemple, plus de 1,4 million de personnes ont reçu une assistance. Environ 230.000 enfants malnutris de moins de cinq ont reçu une aide nutritionnelle et environ 500.000 personnes ont bénéficié de services de santé. Les campagnes de vaccination contre la poliomyélite ont atteint plus de 4 millions de personnes depuis l’année dernière.
La Secrétaire générale adjointe a dit au Conseil de sécurité qu’elle restait très préoccupée par l’impact de l’insécurité, les difficultés d’accès et le manque d’argent pour les opérations humanitaires. Les attaques et les menaces contre les organisations humanitaires ont doublé en 2014 par rapport à 2013.
Selon elle, cette assistance humanitaire est vitale pour la Somalie. « Un autre choc grave pourrait facilement faire basculer la Somalie dans une nouvelle situation d’urgence dévastatrice. La communauté internationale doit faire tout son possible pour empêcher cela », a-t-elle déclaré.