La Somalie avait été frappée en 2011-2012 par une famine qui a fait environ 260.000 morts, dont la moitié était des enfants de moins de cinq ans. En 2017, une nouvelle catastrophe avait été évitée grâce à une mobilisation précoce de la communauté internationale. Aujourd’hui, comme M. Griffiths le souligne, «nous sommes à la dernière minute de la onzième heure pour sauver des vies ».
Selon un haut responsable des Nations Unies, la famine menace la Somalie et plus particulièrement deux de ses districts qui devraient en être en proie avant la fin de l’année.
Le rapport d’analyse sur l’alimentation et la nutrition en Somalie montre des indications concrètes qu’une famine est sur le point d’émerger dans deux zones de la région de Bay (districts de Baidoa et de Burhakaba) entre octobre et décembre de cette année. Martin Griffiths, le chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) s’est dit « profondément choqué ces derniers jours par le niveau de douleur et de souffrance qu’endurent tant de Somaliens ».
A travers le pays, près de la moitié de la population est affectée par la sécheresse historique, dont 213.000 sont en grand danger de famine ; Par ailleurs, un million et demi d’enfants en Somalie seront également confrontés à la malnutrition aiguë d’ici octobre, selon les chiffres onusiens.
M. Griffiths a fait remarquer que face à cette crise humanitaire, les organisations humanitaires doivent disposer d’un « accès immédiat et sûr » à toutes les personnes dans le besoin, pas seulement à celles qui prennent la terrible décision de quitter à pied leur maison, leur village et leur communauté pour rejoindre des lieux de soins. Margot Van Der Velden, Directrice des urgences du PAM pense pour sa part que «La crise de la sécheresse continue de s’empirer et la famine est plus proche que jamais. Le monde doit réagir maintenant, tant que nous avons encore une chance d’éviter la catastrophe ».
La Somalie avait été frappée en 2011-2012 par une famine qui a fait environ 260.000 morts, dont la moitié était des enfants de moins de cinq ans. En 2017, une nouvelle catastrophe avait été évitée grâce à une mobilisation précoce de la communauté internationale. Aujourd’hui, comme M. Griffiths le souligne, «nous sommes à la dernière minute de la onzième heure pour sauver des vies ».
L’échec sans précédent des quatre saisons de pluies consécutives, de décennies de conflit, de déplacements massifs, de graves problèmes économiques, ont poussé de nombreux Somaliens au bord de la famine ; ces conditions sont susceptibles de durer au moins jusqu’en mars 2023, selon l’ONU.