Le conflit au Soudan a transformé de nombreuses zones urbaines en champs de bataille, détruisant les infrastructures civiles et écrasant le système de santé, avec environ 70 % d’hôpitaux non fonctionnels dans zones touchées. Des épidémies de choléra et de dengue ont été signalées dans l’est du Soudan, où des milliers de personnes se réfugient dans des camps surpeuplés au milieu de combats meurtriers, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
La guerre au Soudan, qui a éclaté à la mi-avril, a fait des milliers de morts et déraciné plus de cinq millions de personnes, avec des répercussions dans toute la région.
Aggravées par de fortes pluies et inondations, le Soudan est également aux prises avec des épidémies et la malnutrition.
Dans de telles conditions, l’épidémie de choléra a eu des effets dévastateurs dans le contexte d’un système de santé déjà surchargé en raison de la guerre, du manque de fournitures médicales, de la malnutrition et des difficultés d’accès, menaçant la vie de milliers de personnes.
L’épidémie de choléra s’est propagée à l’État de Gedaref, où selon les rapports, il y a eu 264 cas suspects de choléra, 4 cas confirmés et 16 décès associés ont été signalés au 25 septembre 2023.
Dans l’est du Soudan, des épidémies de choléra et de dengue ont été signalées.
Selon l’agence sanitaire des Nations Unies, des milliers de personnes se réfugient dans des camps surpeuplés au milieu de combats meurtriers.
Les rapports de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont d’ailleurs montré l’admission de 162 personnes soupçonnées d’être atteintes du choléra dans les hôpitaux de la province de Qadarif et d’autres régions le long de la frontière soudanaise avec l’Éthiopie, 80 cas confirmés et 10 décès dus au choléra avant octobre.
D’après l’OMS, même si la pauvreté et les conflits restent des facteurs persistants de choléra dans le monde, les tempêtes et les inondations dues au changement climatique alimentent également les épidémies.
Le conflit au Soudan a transformé de nombreuses zones urbaines en champs de bataille, détruisant les infrastructures civiles et écrasant le système de santé, avec environ 70 % d’hôpitaux non fonctionnels dans zones touchées.
Il est primordial de coordonner les efforts internationaux et nationaux afin d’accroître l’accès à l’eau potable ainsi qu’aux installations sanitaires, et cela tout en veillant à ce que les communautés touchées et susceptibles de l’être, soient conscientes des risques de transmission et des pratiques d’hygiène appropriées pour empêcher la propagation de l’épidémie et ainsi sauver davantage de vies.
Références
https://news.un.org/en/story/2023/09/1141682
https://emro.who.int/sdn/sudan-news/who-scales-up-response-following-sudan-declaration-of-cholera-outbreak.html
https://www.trtafrika.com/africa/who-reports-cholera-outbreak-in-sudan-amid-war-15138514