La Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée s’applique à toutes les formes de criminalité grave de nature transnationale commise par des groupes criminels organisés. Plus de vingt ans après son adoption, elle figure parmi les instruments juridiques internationaux les plus ratifiés.
Le crime organisé prospère dans le monde entier et affecte la gouvernance et les processus politiques, en affaiblissant l’avancement de l’État de droit. Il englobe, entre autres, le trafic illicite d’armes à feu, de drogues, d’espèces protégées, de biens culturels ou de produits médicaux falsifiés et, parmi ses manifestations les plus graves, la traite des êtres humains et le trafic illicite de migrants. Cela inclut également le blanchiment du produit du crime et l’entrave à la justice. De plus, alors que toutes les formes de criminalité organisée deviennent de plus en plus dépendantes ou intègrent des aspects en ligne, y compris l’utilisation d’actifs virtuels, sa portée et sa capacité de nuire augmentent.
Les groupes criminels organisés font preuve de flexibilité lorsqu’il s’agit de modifier ou d’étendre leurs activités illicites dans un but lucratif. Ils détournent les vulnérabilités et les situations de crise telles que la pandémie de COVID-19, les ralentissements économiques, les catastrophes naturelles et les conflits armés, pour les exploiter à leurs propres fins…