Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel a souligné que les États de la région du Sahel – ainsi que la communauté internationale – doivent prendre des mesures urgentes, coordonnées et globales pour démanteler les réseaux de trafic de drogue et donner un avenir qu’elles méritent aux populations des pays du Sahel.
Au cours de la dernière décennie, les pays du Sahel ont été touchés par un niveau élevé de conflit et de violence politique. Le paysage politique de ces pays reste également instable. Parmi les multiples facteurs qui ont un impact considérable sur la situation sécuritaire et politique dans les pays du Sahel, le crime organisé et le trafic de drogue occupent une place importante.
Le trafic de drogue au Sahel continue d’entraver la sécurité, le développement économique et l’État de droit, tout en mettant en danger la santé publique et en compromettant la paix et la stabilité dans la région, selon un rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Il ne s’agit pas seulement d’un problème de sécurité, car les groupes armés tirent des revenus pour financer leurs opérations, mais également d’un défi de santé publique, car les groupes criminels exploitent la croissance démographique pour élargir les marchés de drogues illicites.
Pour l’ONUDC, l’économie de la drogue et l’instabilité au Sahel sont liées par un cercle vicieux. Un État de droit faible facilite l’expansion de l’économie de la drogue, fournissant des ressources financières pour entretenir ou étendre le conflit tout en sapant la réponse de l’État.