Désert tunisien : Conditions tragiques des migrants subsahariens
Depuis début 2023, le nombre de bateaux au départ de Tunisie a augmenté. Les estimations montrent qu’au cours des six premiers mois de 2023, 56 % des personnes arrivant en Italie via la route de la Méditerranée centrale ont embarqué en Tunisie ; Les témoignages fournis par certains réfugiés évoquent la possibilité que les forces de sécurité tunisiennes tentent de laisser les migrants détenus plus loin, dans des zones inaccessibles aux médias et aux ONG.
En Tunisie, les réfugiés ont récemment été retirés des rues et dirigés vers la frontière avec la Libye et l’Algérie. Ils ont été envoyés dans une zone frontalière isolée, sans accès aux soins de santé ni à d’autres types d’aide humanitaire ; ce qui suscite de graves préoccupations des défenseurs des droits de l’Homme.
La mort d’un Tunisien à Sfax, a exacerbé les hostilités contre les personnes originaires de pays subsahariens, les obligeant à fuir la ville par la montée des violences à leur encontre. La ville de Sfax, qui se trouve à 270 km du sud de la Tunisie est une plaque tournante et un point de départ bien connu des migrants subsahariens souhaitant entrer en Europe en traversant la mer Méditerranée.
Le fait de retenir des réfugiés, notamment des enfants et des femmes, dont certaines sont enceintes, expose nombre d’entre eux à des conditions dangereuses. Des rapports ont mis en évidence deux endroits où les réfugiés sont restés bloqués à la frontière tuniso-libyenne, dont un sur la côte et un autre au milieu du désert…