Douches trop rares, toilettes débordées… Les conditions de vie toujours plus dégradées dans la « jungle » de Calais
« Indigne. » Lorsque l’on interroge les bénévoles qui viennent en aide aux migrants de Calais, le mot revient sur toutes les lèvres. Avant l’été, la situation de la « jungle », située en périphérie de la ville du Pas-de-Calais, était déjà précaire. Depuis, quelques mois ont passé, et la population a doublé. Quelque 6 000 migrants s’entassent désormais dans ce bidonville fait de bric et de broc.
Redoutant une crise sanitaire encore plus grave avec l’arrivée de l’hiver, plusieurs ONG, dont Médecins du monde et le Secours catholique, ont décidé de déposer un recours en justice, pour « mettre fin aux atteintes graves aux libertés fondamentales » des migrants. En début de semaine, ils ont obtenu gain de cause : le tribunal administratif de Lille a ordonné à l’Etat et à la commune de Calais de prendre des mesures d’urgence pour venir en aide aux migrants, comme créer une dizaine de points d’eau et cinquante latrines supplémentaires. Mais cela sera-t-il suffisant ?
Coordonnatrice pour Médecins du monde dans la région Nord-Pas-de-Calais, Isabelle Bruand décrit le camp comme « une ancienne décharge sauvage à une sortie d’autoroute, où les gens vivent sous des bâches ou dehors, entre dunes et marécages, sur un sol inondable »(…)
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