Exposé présenté par Agence pour les droits de l’homme, Organisation non gouvernementale dotée du statut consultatif spécial de l’ECOSOC, à la 55eme session du Conseil des droits de l’homme.

La guerre soudanaise entre les Forces armées soudanaises (SAF), les Forces de soutien rapide (RSF) et d’autres groupes armés, a plongé le pays dans l’un des pires cauchemars humanitaires de l’histoire récente.

Il est regrettable que les troubles ont éclaté alors que le Soudan semblait reprendre le chemin de la transition démocratique après trois décennies de régime militaire.

Dans un pays de 45 millions d’habitants où la faim touche plus d’un tiers de la population, les habitants sous le choc de la nouvelle crise, vivent aujourd’hui dans l’angoisse d’une attaque sur leur maison ou leur famille.

Depuis le début du conflit, plus de 9.000 personnes auraient été tuées, plus de 5,6 millions ont été chassées de leurs foyers et 25 millions de personnes ont besoin d’aide. Dans cette guerre, les civils – en particulier à Khartoum, au Darfour et au Kordofan – sont continuellement victime de viols et de violences sexuelles. L’ADH a également obtenu des documents choquant sur le massacre des innocents par les paramilitaires.

Le conflit a empêché également 19 millions d’enfants d’aller à l’école, compromettant considérablement leur éducation et l’avenir de ce pays.

La situation sanitaire au Soudan est aussi désastreuse, plus de 70% des établissements de santé dans les zones de conflit sont hors service et le choléra sévit déjà dans le pays, avec beaucoup de cas suspects.

Les réfugiés et les rapatriés arrivent dans des zones frontalières reculées où les services et les infrastructures sont rares, voire inexistants, et où la population d’accueil souffre déjà de plusieurs facteurs, comme le changement climatique, la pénurie alimentaire, les problèmes qui ont compliqué la réponse humanitaire devenue déjà difficile et coûteuse.

L’ADH appelle les parties au conflit à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.

L’ADH souhait que le Conseil des droits de l’Homme joue un rôle plus sérieux afin d’attirer le soutien de la communauté internationale à régler la crise soudanaise.

L’ADH demande au Conseil des Droits de l’Homme d’ouvrir une enquête sur les droits de la femme soudanaise qui est continuellement victime de viols et de violences sexuelles.

A/HRC/55/NGO/211
Conseil des droits de l’homme
Cinquante-cinquième session
26 février–5 avril 2024
Point 2 de l’ordre du jour
Rapport annuel du Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et rapports du Haut-Commissariat
et du Secrétaire général