Enfants victimes de discrimination, Rapport de l’UNICEF
L’UNICEF dévoile dans son rapport, l’ampleur des répercussions engendrées par le racisme et la discrimination sur l’éducation et la santé des enfants, et souligne également les importantes disparités subies par les groupes minoritaires et ethniques. Une proportion supérieure de personnes interrogées originaires d’Asie de l’Est et du Pacifique, ainsi que du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, a jugé que le niveau d’instruction ou de revenu constituait le principal motif de discrimination, indique le rapport.
Un nouveau rapport de l’UNICEF souligne les discriminations dont les enfants sont victimes en matière de santé, d’éducation et d’accès aux services publics. L’agence onusienne déplore dans ce rapport publié en novembre 2022, que le racisme et la discrimination à l’égard des enfants du fait de leur origine ethnique, de leur langue et de leur religion soient présents dans tous les pays du monde. Ce rapport insiste également sur le fardeau que la discrimination fait peser au quotidien sur la vie des enfants et des jeunes.
À travers ce document, l’UNICEF dévoile l’ampleur des répercussions engendrées par le racisme et la discrimination sur l’éducation et la santé des enfants, et souligne également les importantes disparités subies par les groupes minoritaires et ethniques. Selon une analyse menée dans 22 pays à revenu faible et intermédiaire, les enfants issus de groupes ethniques, linguistiques et religieux marginalisés accusent un important retard sur leurs pairs sur le plan des compétences en lecture. Par ailleurs, une analyse de données portant sur les taux d’enregistrement des naissances a révélé d’importantes disparités entre les enfants issus de différents groupes religieux et ethniques.
Les discriminations renforcent le cycle intergénérationnel de la précarité et de la pauvreté et les enfants qui en sont victimes courent un risque accru d’incarcération et de grossesse précoce.
Le rapport de l’UNICEF met en évidence la persistance de discriminations et d’exclusions qui continuent d’empêcher des millions d’enfants issus de groupes minoritaires et ethniques d’accéder à la vaccination, aux services d’approvisionnement en eau et d’assainissement, ou encore à un système de justice équitable. Il donne l’exemple des Etats Unies où dans le cadre des politiques disciplinaires en vigueur, les élèves noirs ont près de quatre fois plus de chances de faire l’objet d’expulsions scolaires que les élèves blancs.
Selon ce rapport, les communautés noires en Afrique du Sud et le groupe ethnique majoritaire des Haoussa au Nigéria enregistrent les taux de mortalité les plus élevés chez les enfants de moins de 5 ans dans leurs pays respectifs.
Une proportion supérieure de personnes interrogées originaires d’Asie de l’Est et du Pacifique, ainsi que du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, a jugé que le niveau d’instruction ou de revenu constituait le principal motif de discrimination, indique le rapport.
Pour l’UNICEF, en Afrique du Sud, la loi de 2000 sur la promotion de l’égalité et la prévention de la discrimination déloyale (Promotion of Equality and Prevention of Unfair Discrimination Act) a incarné l’une des premières tentatives de promulgation d’un cadre législatif complet de lutte contre la discrimination.