Le Congolais Jean-Pierre Bemba en procès à la CPI pour corruption de témoins
A un an de l’élection présidentielle en République démocratique du Congo (RDC), Jean-Pierre Bemba est de nouveau dans le box des accusés de la Cour pénale internationale (CPI) mardi 25 septembre pour y répondre de subornation de témoins. Incarcéré dans la prison des criminels de guerre depuis juillet 2008, l’ex vice-président de RDC a subi un premier procès pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en 2002 et 2003 en Centrafrique. Un procès dont le verdict n’a toujours pas été rendu.
Quelques heures seulement après l’audition du dernier témoin dans cette affaire, quatre hommes étaient arrêtés dans la nuit du 23 au 24 novembre 2013, à Bruxelles, Paris, Kinshasa et La Haye. Avec M. Bemba, ils sont accusés d’avoir corrompu 14 témoins et risquent jusqu’à cinq ans de prison et une amende. Selon l’acte d’accusation, c’est Jean-Pierre Bemba qui aurait coordonné l’opération de corruption de témoins depuis sa cellule alors que son avocat, Aimé Kilolo, aurait « mis en œuvre la stratégie globale ».
Associé à l’équipe de défense, Jean-Jacques Mangenda aurait fait le lien entre les deux hommes, tandis que Fidèle Babala, député et secrétaire général adjoint du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), le parti de Jean-Pierre Bemba, aurait gérer « les aspects financiers » de l’affaire.
Enfin, le dernier accusé, Narcisse Arrido, aurait recruté de faux témoins censés dédouaner Jean-Pierre Bemba. En échange de leurs mensonges ou de leurs omissions, les témoins qu’il aurait alors recruté pouvaient espérer les largesses du « chairman » Bemba, engrangeant chacun entre 400 et 700 euros, selon l’accusation…
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