Niger : L’aide humanitaire passée de 1,9 million de personnes en 2017 à 4,3 millions en 2023
Le coup d’État au Niger a déjà contraint de nombreuses personnes déplacées à fuir leurs foyers dans l’espoir d’obtenir de l’aide. Selon les rapports de l’OCHA, l’aide humanitaire au Niger est passée de 1,9 million de personnes en 2017 à 4,3 millions en 2023, soulignant les conditions humanitaires désastreuses et le besoin urgent d’aide humanitaire dans la région.
La tentative de coup d’État militaire visant à changer de manière anticonstitutionnelle le gouvernement légitime de la République du Niger a menacé le progrès du pays, suscitant des inquiétudes quant aux impacts humanitaires négatifs, au risque accru d’insécurité et d’activités terroristes, à la crise socio-économique et à l’instabilité politique.
Même si les opérations humanitaires, l’aide au développement et les programmes de paix se poursuivent à la suite de la tentative de coup d’État, la protection des civils, la fourniture d’une aide humanitaire en cette période difficile et la prévention de toute forme de violence suscitent toujours des inquiétudes.
La situation actuelle a particulièrement exacerbé l’insécurité alimentaire, puisque des millions de personnes, dont de nombreuses femmes et enfants, dépendaient de l’aide fournie avant le changement de pouvoir. Certians rapports ont souligné que près de 3,3 millions de personnes sont confrontées à l’insécurité alimentaire affectée par la crise en plus des impacts de la sécheresse, de l’insécurité et d’autres défis.
Selon le Directeur national du Programme alimentaire mondial (PAM), Jean-Noël Gentile, la réponse humanitaire se poursuit sur le terrain. Le HCR surveille également les mouvements réguliers de personnes déplacées à l’intérieur du Niger ou les flux de réfugiés en provenance du Burkina Faso, du Mali et du nord-ouest du Nigéria.
Alors que les partenaires humanitaires et de développement semblent toujours engagés à soutenir la population vulnérable du Niger, la fermeture des frontières pourrait suspendre le soutien transfrontalier et ainsi aggraver la crise humanitaire.