Nigeria : Fermeture des camps et hausse de la crise humanitaire…
D’ici 2026, les autorités de l’État de Borno prévoient de fermer tous les camps restants dans la région. Le but est d’encourager les gens à retourner dans leurs villages alors que la question de la sécurité des civils reste toujours sans réponse…
Bien que dans le nord-est du Nigeria le nombre d’attaques ait récemment diminué, les terroristes restent actifs dans la région et la fermeture des camps de déplacés par les autorités en a contraint beaucoup à trouver refuge ailleurs.
Selon les rapports des Nations Unies, à la suite des fermetures de camps, d’autres camps ont été surpeuplés.
On remarque par exemple que dans le camp officiel GSSS, qui a été construit pour accueillir normalement 25000 personnes, il y a actuellement 100 000 personnes qui y sont hébergées.
La guerre a dévasté les villages, laissant les gens au chômage, incapables de gagner leur vie, entassés au même endroit et dépendant de l’aide. Et pourtant, l’aide alimentaire se raréfie, ne laissant d’autre choix que de prendre le risque de quitter la ville vers sa périphérie pour ramasser et vendre du bois ou des métaux et d’envoyer leurs enfants mendier ou vendre de l’eau dans les rues pour survivre à ces conditions difficiles.
Il est de plus en plus difficile pour de nombreuses personnes de pouvoir se nourrir et nourrir leur famille.
D’après les chiffres de l’ONU, +/- 4,4 millions de personnes sont confrontées à l’insécurité alimentaire au nord-est du pays.
De plus, certains agriculteurs ont perdu la vie et l’insécurité routière a également entravé l’acheminement de l’aide alimentaire.
D’ici 2026, malgré ces problèmes, les autorités de l’État de Borno prévoient de fermer tous les camps restants dans la région. Le but est d’encourager les gens à retourner dans leurs villages alors que la question de la sécurité des civils reste toujours sans réponse…