Nubbol et Zahra, deux villes chiites à la merci des djihadistes
Depuis près de 30 mois, les troupes djihadistes assiègent les villes de Nubbol et Zahra dans le Nord d’Alep.
Ces deux villes ont le malheur d’être peuplées de chiites considérés comme des hérétiques par les assaillants parmi lesquels de nombreux Tchétchènes et Ouzbeks qui leur promettent une mort atroce.
Si Nubbol et Zahra tombent, quelque 60.000 femmes, enfants et vieillards risquent d’être exterminés par des groupes terroristes tels que le Front islamique, le Front al Nosra (Al Qaeda syrien) et l’Armée des moudjahidines.
Ces groupes extrémistes sont abusivement qualifiés de modérés par certains organes de presse et ce, dans le souci de les distinguer de l’Etat islamique appelé également par son acronyme Daech.
Or, cette dissociation reste formelle dans la mesure où près de 600 habitants de ces 2 villes (1% de leur population) ont déjà été tués durant les affrontements par ces groupes dits « modérés », suite aux tirs d’artillerie et suite aux exécutions.
Isolées du monde, Nubbol et Zahra manquent de tout, surtout de médicaments et de nourriture. Les nombreux blessés grave meurent faute de soins adéquats.
Des hélicoptères de l’armée gouvernementale parviennent parfois à larguer des colis alimentaires mais cette aide demeure largement insuffisante.
Comme les Kurdes de Kobane, les chiites de Nubbol et Zahra doivent recourir à leur ingéniosité pour affronter la puissance de feux des envahisseurs djihadistes : utilisation de leurres, de chausse-trappes et de réseaux de galeries.
Mais ils ne peuvent résister éternellement face à une puissance de feu nettement supérieure à la leur.
D’autant que ces villes se trouvent à peine à 30 km de la Turquie d’où arrivent quantités d’armes sophistiquées et de combattants terroristes.
Aujourd’hui, en plus de l’offensive djihadiste, les habitants de Nubbol et Zahra sont menacés par le froid.
Nous appelons par conséquent l’ensemble des ONG humanitaires internationales à porter assistance aux civils de ces deux villes assiégées avant qu’un massacre de grande ampleur ne s’y produise.