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Rapport : Chômage, santé, fécondité: l’impact social contrasté de la crise en Europe

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Rapport : Chômage, santé, fécondité: l’impact social contrasté de la crise en Europe

Marché du travail, précarité, inflexion des dépenses de santé et de la fécondité: les répercussions sociales de la crise en Europe ont particulièrement touché les pays du Sud et l’Irlande, selon une étude de l’Insee publiée mercredi.

L’impact de la crise qui a débuté en 2008 a été le plus fort au Portugal, en Grèce, en Espagne, Italie et Irlande. L’Allemagne, le Luxembourg et l’Autriche ont été peu ou pas affectés. La France, le Royaume-Uni et les pays du Nord se trouvent dans une situation intermédiaire, résume l’Insee dans l’édition 2015 de son « Portrait social de la France » incluant des comparaisons européennes.

Les 15 pays d’Europe étudiés (UE15) ont quasiment tous été confrontés à une montée du chômage.

Après avoir globalement reculé jusqu’en 2008, le taux de chômage s’est nettement accru dans l’UE15 jusqu’en 2013 (« 3,9 points), notamment chez les jeunes (« 7,3).

C’est en Grèce (« 19 points) et en Espagne (« 13) que le chômage a le plus progressé. La France, avec une hausse de 2,9 points, affiche un taux inférieur à la moyenne européenne. Le chômage a cependant diminué en 2014 (-0,6 point, à 10,5%) dans l’UE15, sur fond de reprise modérée de l’activité, souligne l’Insee.

Pour l’ensemble de ces 15 pays, le taux d’emploi des 15-64 ans a lui baissé en moyenne de 1,5 point. Il se redresse légèrement en 2014 (« 0,6). Le taux d’emploi des hommes, majoritaires dans l’industrie et la construction, a perdu 3,4 points. Celui des femmes a gagné 0,4 point.

Du côté des seniors, le taux d’emploi a continué d’augmenter, à un rythme annuel moyen de  » 1,1 point, en lien avec le recul de l’âge de départ à la retraite dans la plupart des pays. Seuls ceux du Sud, en dehors de l’Italie, ont vu le taux d’emploi des 55-64 ans diminuer.

Les travailleurs économiquement précaires ont subi une forte exposition à la pauvreté dans les pays du Sud: au Portugal, par exemple, 43% d’entre eux sont pauvres contre 30% en France.

Quant aux dépenses de santé par habitant, elles ont ralenti depuis 2008, voire diminué (-26% par exemple en Grèce), sauf en France et en Allemagne, engagées plus tôt que leurs partenaires dans un processus de maîtrise des dépenses d’assurance maladie…
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