Ukraine: l’Onu dévoile un chiffre troublant sur les violations des droits de l’Homme par le Service de sécurité ukrainien (SBU) et la police
Dans 70 % des cas, des violations de droit de l’homme en Ukraine sont commises par le Service de sécurité ukrainien (SBU) et la police. L’impunité pour violations de droits de l’homme sape les efforts déployés pour établir dans le pays la primauté du droit et provoque une méfiance à l’égard des autorités. Selon Kate Gilmore, haut-commissaire adjoint des Nations unies aux droits de l’homme, une telle situation favorise également la violence et réduit les perspectives d’une trêve éventuelle.
Lors d’une intervention consacrée à une annexe au rapport sur la situation des droits de l’homme en Ukraine, Mme Gilmore a noté que dans 70 % des cas, les violations se traduisaient par des tortures et le mauvais traitement des prisonniers.
En outre, la plupart des cas des violations de droit de l’homme en Ukraine sont commises par des agents du SBU et par des policiers.
D’après les informations fournies par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH), les autorités ukrainiennes autorisaient à emprisonner en secret certains citoyens pour de longues périodes. Comme l’indiquent d’anciens détenus, en Ukraine, la détention provisoire peut durer jusqu’à neuf ans!
Toujours selon le HCDH, des audiences judicaires s’accompagnent parfois de pressions sur les juges.
Il est à noter que le 25 mai, le sous-comité de l’Onu pour la prévention de la torture a dû suspendre sa visite en Ukraine après s’être vu refuser l’accès à plusieurs sites dans le pays où pourraient être détenus des personnes privées de liberté par le Service de sécurité d’Ukraine (SBU). Plus tard, en août, la mission des Nations unies est revenue dans le pays pour tenter de terminer son enquête, bloquée par les autorités.
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