Un groupe de défenseur des droits de l’homme accuse Cuba de « nettoyage ethnique »
Le gouvernement cubain a été accusé vendredi par un groupe de défense des droits de l’homme « de nettoyage social », affirmant que plusieurs milliers de mendiants et de sans-abri avaient été interpellés dans trois villes où doit se rendre le chef de l’Eglise catholique.
Les autorités cubaines ne font pas de commentaire sur l’activité de la police. La Commission cubaine pour les droits de l’homme et la réconciliation nationale a exprimé sa « profonde indignation » et sa « préoccupation » au sujet de ces opérations de police qui seraient toujours en cours à La Havane, Holguin et Santiago, où le pape est attendu lors de sa visite prévue de samedi à mardi.
« Selon nos estimations, il en a résulté l’internement de milliers de mendiants, clochards, miséreux, dérangés mentaux et autres vagabonds vulnérables, pour la plupart sans abri », a déclaré la Commission dans un communiqué. Selon elle, l’opération a été menée avec l’accord des plus hautes autorités.
D’après le dernier rapport annuel de la Commission, Cuba compte 60 prisonniers politiques plus 11 qui sont en liberté conditionnelle et qui n’ont pas le droit de quitter l’île. Selon le rapport mensuel de la Commission sur les militants qui sont interpellés pour activité politique, leur nombre s’élevait à 768 en août.
Reuters